On présente trop souvent Spinoza comme le créateur de l'un des systèmes conceptuels les plus arides de l'histoire de la pensée. Loin d'être un système de plus, il s'agit en fait d'un itinéraire existentiel, de l'effort d'un homme pour se libérer du malheur, de l'ignorance, de la souffrance, lot de tout homme venant en ce monde. Pour sortir de ce bourbier où la vie s'enlise, il faut prendre la décision ferme d'y voir enfin clair sur la nature des biens que (...) nous aimons et auxquels nou nous attachons car il y va de notre bonheur et de notre malheux. Pour y parvenir, 'il convient d'abord de trouver un moyen de guérir l'entendement' et de se consacrer entièrement à la mise en œuvre de cette guérison de soi. Ces pages, nées d'une libre méditation, ont pour seul but d'attirer l'attention sur un aspect de l'œuvre et de la vie d'un homme qui fut un Sage, et don't la voix demeure aussi vivante qu'au jour où elle s'éleva pour la première fois"--Page 4 of cover. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:370 HISTORY OF PHILOSOPHY Leibniz. By Edmondo Clone. (Napoli : Libreria scientifica editrice. Pp. 540. L.4.000.) L'ouvrage d'E. Cione est une presentation d'ensemble de l'oeuvre de Leibniz. L'auteur situe d'abord Leibniz dans son milieu culturel et dans son ambiance historique. Puis il aborde les probl~mes relatifs ~ la monade et ~ l'univers. Une troisi~me partie traite du choix divin, du real et des possibles. La quatri~me s'attache au difficile (...) probl~me de la liberte~ en Dieu et dans l'homme. Enfin, Clone precise queles sont et doivent ~tre les activite~s de l'homme dans los domaines de la logique, de la morale, de l'esth~tique, de la religion. Par consequent, ne serait-que par l'ampleur des mati~res ~tudi~es, on dispose ici d'une vaste fresque qui met en place l'ensemble des preoccupations philosophiques de Leibniz, et qui d~ploie son ~ventail en un certain sens, disons celui de la Monadologie, toute entree dans la philosophie de Leibniz ~tant bonne, pourvu, si j'ose dire, qu'on en sorte. Or, on en sort, car l'au~eur appuie ses connaissanc~s sur une pratique quotidienne des ~extes de Leibniz, sur une documentation de premiere main qui lui fair honneur, sur une somme de lectures [eibniziennes qui l'aident s orienter son dessein. Cet ouvrage repose sur l'humus fertile d'un vaste savoir technique et livresque concernant la philosophic de Leibniz. I1 est donc, de ce point de vue, document~ avec pr4cision, et il atteint le fond des probl~mes abord4s. Enfin, rauteur ne perd pas ses propres droits dans cette ~tude, et pr4cise d'un oeil vigilant quelles sont es d4fectuositds de cette pens4e, qui n'a sa pleine signification que si on ne la coupe pas de sos racines th4ologiques. I1 semble que lh, le destin de Leibniz diff~re de celui de Clone, puisque, pour ce dernier, le philosophe d'Hanovre ne parvient pas ~ p4n~trer le sens profond de la r~alit(~ spirituelle, c'est-h-dire de la libert4 de l'homme. ANDRE ROBINET Orldans, France David Hume: Prophet o] the Counter-Revolution. By Laurence L. Bongie. (Oxford University Press, 1965. Pp. xvii + 182.35s.) This excellent work uncovers and analyzes the amazing influence of Hume's historical and political views on the world of late 18th-century France. First Professor Bongie admirably recounts the immense impact of Hume's History o] England in France when it originally appeared. The work was wildly praised by French royalty, by the philosophes, by Catholic intellectuals, by almost everyone except the Huguenot exiles. Hume's alleged impartiality and philosophical approach made him for France of the time, the finest historian of the age, the new Tacitus. Everyone found great profundity in the History, and each group managed to overlook those aspects of Hume's views that conflicted with their own outlook, and stressed those aspects that fitted in with their own predilections. it was Turgot who apparently first realized that Hume was not the zeal hero of those who were to transform France, and that Hume's political philosophy and his picture of human nature "glean'd" through the study of history were hardly in accord with the theories of the reformers and the future revolutionists. In their correspondence, Hume and Turgot revealed the enormous gulf that separated them, the latter believing in the endless perfectibility of mankind, the former, much more sceptical and much readier to accept man in his historical condition. For Hume, there was always a struggle between order and liberty, and dangers on both sides with no ideal solution in sight, while for the optimistic Turgot a new and better world was just around the corner. What Turgot saw as their differences became clearer a few years later to moderates like Mirabeau, Mably and Brissot. Hume, for them, did not really see the importance of liberty, the fundamental rights of man, the real lessons of History. The moderates began boosting, translating and commenting on an antidote to Hume's History, the liberal Whig version of English history by Catherine Macaulay-Graham, a work finally published in French under Mirabeau... (shrink)

Loin de pouvoir être réduit à son acception contemporaine, notamment heideggérienne, le concept de finitude est un concept traditionnel. Tel est le constat qui anime cette recherche dont l'objectif est de mettre au jour certaines de ses figures dans l'histoire de la pensée. Il s'agit, en évitant toute interprétation préconçue, d'étudier, sans prétendre à l'exhaustivité, comment ce concept, d'abord présent de façon explicite dans la pensée chrétienne des premiers siècles, se renouvelle ensuite tout au long de l'histoire de la pensée. (...) Le concept de finitude apparaît inauguralement chez Grégoire de Nysse, le théologien fondamental de l'infinité divine, pour qui " le fini " - to peratoumenon - est marqué par l'imperfection radicale de ne pas être Dieu. L'essence du fini est alors pensée grâce à la liaison platonicienne entre être et non-être. Appartenant au domaine général du fini, l'homme est en effet séparé de l'être véritable, mais il possède aussi un être propre : cette double caractéristique est une constante de l'approche chrétienne du fini, que Thomas d'Aquin exprime dans le concept d'ens finitum " participant " de l'être sans restriction dans sa restriction même. Refusant la discontinuité médiévale entre l'étant fini et son créateur, encore à leurs yeux présente chez Descartes, Leibniz et Spinoza renouvellent le concept de fini par leur ambition commune d'une rationalité infinie du fini, le premier au travers de la notion de " substance finie " dérivée de l'infini, le second par celle de " mode fini ", affection de la substance infinie. C'est contre de telles approches de la finitude que la philosophie critique réagit : " l'être raisonnable fini " de Kant est un sujet originaire et ne peut donc trouver aucun appui dans une rationalité infinie. L'idéalisme allemand entreprend de dépasser cette finitude kantienne à partir de Kant lui-même, en repensant la subjectivité transcendantale. La question du statut à accorder à la finitude - Endlichkeit - est au cœur des controverses qui l'animent. Heidegger reprendra d'abord, non sans hésitation, ce concept d'Endlichkeit, ancré dans la tradition occidentale, en parlant d'une " finitude du Dasein ", puis d'une " finitude de l'Être ", mais le poids historique d'un tel concept lui apparaîtra rapidement incompatible avec la nouveauté de sa pensée. Il ressort de cette étude que la question de la finitude consiste moins à se demander si l'homme est ou non un être fini que de déterminer de quelle finitude il est fini. Cette détermination est historiquement et philosophiquement décisive car elle concerne l'essence de l'homme, qui peut et doit " se connaître lui-même ". (shrink)

" Au bas de la statue d'Auguste Comte, place de la Sorbonne, à Paris, on pouvait lire récemment - et peut-être le peut-on encore : "Ni Comte ni Sponville". Ce graffiti exprime à sa manière l'un des grands défis de la philosophie française de cette fin de siècle, à savoir celui de sa popularité. Car la philosophie est désormais au centre de la vie publique : elle trône dans les cafés, se fait une place dans l'entreprise et s'installe même dans (...) les cabinets privés. Mais ce qui ne laisse pas d'étonner, c'est l'écho qu'elle rencontre auprès d'un grand public avide de lectures philosophiques. Il convient de s'interroger sur cet engouement, ou plutôt d'interroger les philosophes à ce sujet, eux qui sont sans doute les mieux placés pour y répondre. " Précédés d'une introduction à l'œuvre des auteurs interviewés, les six entretiens réunis dans ce livre font le point à la fois sur la pensée de chacun d'eux et sur la situation générale de la philosophie française actuelle. Bien qu'on n'ait dans aucun sens affaire ici ni à une école ni à une improbable " pensée 98 ", il se dégage quand même de ces rencontres l'image d'une philosophie qui a renoué avec la vie, qui est arrivée à reformuler, à nouveaux frais, les questions de la philosophia perennis et qui a rétabli le dialogue avec son temps. (shrink)

Penseur de pointe du Judaïsme contemporain, André Neher (1914-1988) a laissé une oeuvre immense : plus de vingt livres parus de son vivant, des inédits en cours de publication, près de 500 articles étalés sur cinquante ans d'une existence toujours sur la brèche. Ce livre présente un choix de textes parmi les plus importants et les plus signifiants : une gerbe de textes courts destinés à être une initiation à l'oeuvre d'André Neher. Car l'ouvrage d'André Neher ne cesse pas et (...) ne cessera pas de nourrir intellectuellement et spirituellement ceux qui sont en quête d'une réflexion en profondeur. (shrink)

Voici un ouvrage fort bien traduit dont la lecture attentive récompensera aussi bien ceux que l’éthique des Grecs passionne, ceux que le sort de la modernité inquiète et ceux que l’œuvre de Bernard Williams intéresse. Le philosophe britannique présente ici une série de conférences Sather prononcées à Berkeley en 1989 et traitant des conceptions éthiques des Grecs anciens à travers l’œuvre des poètes épiques et tragiques. L’auteur reprend dans cet ouvrage nombre de thèmes déjà présents dans ses travaux antérieurs; il (...) radicalise à certains égards ses conceptions concernant les Grecs, la modernité et leur relation, et appuie ses interprétations sur une analyse minutieuse des textes classiques. L’érudition n’est cependant pas ici une fin en soi, car Williams n’entend pas faire œuvre de spécialiste des humanités grecquesmais plutôt défendre une thèse générale fréquente depuis Nietzsche, à savoir que, «par certains aspects, les idées éthiques fondamentales des Grecs étaient différentes des nôtres, mais [elles] étaient plus valables. Par d’autres côtés [...] nous nous référons aux mêmes conceptions, mais nous ignorons jusqu’à quel point nous le faisons». Si nos conceptions éthiques modernes sont ainsi plus proches de celles des Grecs que nous le soupçonnons, en revanche nous ne partageons plus nombre de leurs croyances, en particulier les conceptions surnaturelles apparaissant par exemple dans les tragédies. «Toutes ces propositions peuvent-elles être vraies ensemble?» : voilà le problème que se pose Williams et qu’il s’efforcera ici de résoudre. Cet ouvrage présente ainsi autre chose qu’une histoire des idées de honte et de nécessité; il ne constitue pas non plus un plaidoyer nostalgique pour un retour aux Grecs: la tension entre «les Grecs et nous» est constamment maintenue et exploitée pour proposer une interprétation éclairante des Grecs et une critique décapante de la modernité. Voyons tout d’abord cette interprétation, avant que de présenter quelques critiques. (shrink)

Parues pour la premiere fois en 1938, les Etudes kierkegaardiennes de Jean Wahl constitutent a tous egards une somme incontournable pour comprendre le sens de la philosophie de Kierkegaard et la place si originale qu'elle occupe dans l'histoire de la philosophie. L'auteur s'efforce d'y faire apparaitre le lien existant entre les evenements qui marquerent la vie de Kierkegaard et la formation de ses concepts fondamentaux. Par ce biais, l'auteur montre comment la theorie des trois stades de l'existence fait appel a (...) une dialectique qualitative, opposee a la dialectique hegelienne. L'auteur montre enfin que la theorie des trois stades de la croyance et de l'existence qui lui sont liees sont inseparables d'une lutte entreprise contre les pensees qui contribuerent a la genese de la pensee de Kierkegaard et qu'il s'agit a present pour lui de depasser: il n'y a pas de chemin qui conduit de la pensee, du cogito, a l'etre, au sum, car l'existence est l'etre hors de toute pensee. (shrink)

Dans ce livre savant et moqueur, Pierre-André Taguieff passe au scalpel l'idéal moderne par excellence, celui d'émancipation, qui exalte, mobilise et aveugle depuis longtemps les Modernes. Le temps est venu de soumettre à un examen critique sans complaisance cette notion qui fait partie du prêt-à-penser dont se sont emparés les utopistes et les démagogues de toutes obédiences. Comment expliquer que cette notion banale ait pu devenir un thème philosophique et politique majeur depuis la fin du XVIIIe siècle, sous la forme (...) du projet universaliste de l'émancipation du genre humain comme sous celle de l'autonomie croissante de l'individu? Taguieff analyse la formation philosophique de l'idée d'émancipation, explore ses usages politiques et dissèque ce qu'il appelle "l'émancipationnisme ", produit de la corruption idéologique de cette idée-force. Car l'émancipation comme projet global appelle une critique fondamentale : ce qui est rejeté subrepticement, voire diabolisé, ce sont les attachements, les fidélités, les enracinements, les mémoires particulières, donc la transmission. Il s'agit d'un programme de refonte anthropologique, visant à créer l'" homme nouveau ", chimère d'une société mondiale d'individus également émancipés. La généalogie d'une idée floue, pour penser librement le monde de demain. (shrink)

Jeûner comme écrire. Jeûner, écrire. Jeûner non pour maigrir ou pour quelque raison de santé, même si l’on peut relever, çà et là dans les pages du Journal ou des correspondances de Kafka, des préoccupations concernant la vie au grand air, les régimes, même et surtout le naturisme. Cependant, rien de tout cela ne saurait encore désigner l’essentiel, car ces motivations se retirent assez vite devant des exigences tout autres, celles d’un appel et même d’une convocation subjective bien plus imp...

Ruyer partage avec Bergson la négation d’un stockage des souvenirs dans le cerveau mais non l’affirmation qu’ils sont dans l’esprit, car ils ne sont jamais « déjà là », tout en étant disponibles. Comparables aux formations organiques de l’embryogenèse, ils sont recréés, formés à nouveau par un détour par des sens ou des expressivités, régénérés à partir de leurs racines sémantiques. L’activité prime ici sur la substance et sur le lieu, quel qu’il soit. Mais le sens prime sur toute activité. (...) S’agissant de la mémoire du vécu personnel, biographique ou anecdotique, de quel enracinement sémantique dépend, comme fondement de notre permanence morale, la recréation de « nos » souvenirs? (shrink)

Ce livre réunit les actes du colloque qui s’est tenu le 30 octobre 2013 à Nérac dans le cadre des agoras nationales de l’Association des Professeurs d’Histoire & de Géographie, auxquelles ont participé Éric Bonhomme, Yohann Chanoir, Franck Collard, Maurice Daumas, Didier Foucault, Thierry Issartel, Thierry Labarthe, Céline Piot et Yann Prouillet. Pour paraphraser l’humour de sa préface, ce colloque pourrait s’intituler « Et si Lysistrata était un homme…. » Car du masculin et du viril, il en e...

Traiter, au début du IIIe millénaire, de l’émergence d’une idéologie antijuive aux dimensions planétaires, en prenant la société française comme illustration privilégiée, c’est à l’évidence s’engager, avec la gravité requise, dans une tâche aussi difficile que risquée. Car le simple énoncé de cette thèse peut paraître provocateur, voire scandaleux, tant est forte et.

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:BOOK REVIEWS 269 severally through hearing, tasting, and smelling, so that we should have on our hands five spatially unrelated spaces. He can find no reason for abandoning the spontaneous commonsense conviction that the puffing I hear is that of the locomotive I am looking at, that the chocolate I am tasting is the one I have put in my mouth, that what I am smelling is the rose (...) I am seeing and also perhaps holding; and, to return to Berkeley, that I perceive the surface I am seeing to be the very one that I am touching with my finger. Mr. Armstrong seems to be laying down the basis of a general theory of perception, that no given perception can be reduced to the datum proper to the sense-organ used plus an associate, a guess, or an inference. To turn this negative statement into a positive one, to say what the activity is that grasps more than the presumed datum, and what makes it reliable, is, as the history of the theory of perception makes plain, desperately hard. Far from grumbling at Mr. Armstrong for not having gone forward to this task, I am grateful for his having given us a book that is so intelligent, acute, clear, stimulating, and blessedly concise--one that deserves to be read by anyone interested in Berkeley, or the theory of vision, or the theory of perception generally. T. E. Jzssov Hull, England Studies in the Philosophy of David Hume. A new edition. By Charles W. Hendel. (Indianapolis, New York: The Bobbs-Merrill Co., 1963. 14 x 21. Pp. li + 516.) Cette nouvelle 6dition des Studies a subi d'importants changements non seulement dans sa pr6sentation, mais aussi dans son esprit. Elle nous prouve combien la pens6e d'un homme se d6veloppe sans cesse et s'enrichit. L'interpr&ation d'un philosophe et la pens& m~me du philosophe ont connu et connaissent encore ces transformations. La pens& humaine ne consid~re jamais sa t$che comme achev&. C'est pourquoi nous ne devons jamais cesser d'ftendre le champ de nos &udes philosophiques pour provoquer la naissance de nouvelles comparaisons f&ondes. Nous y passons certes beaucoup de temps, en retour, nous discernons mieux les complexit6s de la nature humaine. Nous savions d6jh qu'il y avait plusieurs Platon, car le progr& de l'homme se poursuivait de dialogue en dialogue; nous savons maintenant qu'il y a plusieurs David Hume, et que le Hume de Kant ou le Hume du dernier siecle, ne peuvent plus 6tre les n6tres. Comme le remarque Charles Hendel, dans son introduction, vingt-cinq annfes ont suffi h renouveler l'interpr&ation que nous donnions de Hume. Aujourd'hui c'est l'imagination qui se forme l'habitude de repr&enter par un seul mot une collection d'id&s semblables et qui nous sugg~re d'user de l'id& de causalit~ pour interpr&er le retour de cons&utions analogues. C'est aussi l'imagination, plus que la raison, qui nous r&~le la probabilit~ d'un &6nement donn6. Hendel nous rapelle aussi que Buder pourrait bien avoir inspir6 ~t Hume l'importance morale de la sympathie, et que l'Alciphron de Berkeley aurait sugg6r6 le Cl~anthe des Dialogues sur la Religion Naturelle. Hendel a 6galement raison d'insister sur l'importance des interpr&ations de Norman Kemp Smith. Cette nouvelle et si 6rudite &ude de Hendel nous fait mieux comprendre ~ la fois les variations des pens6es de Hume, de Kemp Smith et de Hendel lui-m~me. Nous sommes ainsi mieux avertis des difficult6s de l'histoire de la philosophie, dues non seulement au d6veloppement des sciences, mais aussi du progr&s moral et spirituel, sujet h tant de fluctuations dans l'histoire et m~me, ~t une m~me epoque, d'homme h homme. Aussi cette nouvelle ~dition ne manquera pas d'apporter de nouvelles dart& h nombre de ses lecteurs. ANDV.a~ Lotas LEROY Sorbonne... (shrink)

Le langage de la poésie appelle une attention particulière, car son étrangeté même témoigne d’un rapport au réel fort différent des pratiques de la langue, dans la vie quotidienne ou dans le travail scientifique. En s’aidant de la référence au Vide et aux perspectives puisées dans la tradition chinoise, Maldiney développe cette philosophie propre à la poésie à partir des oeuvres d’André du Bouchet et de Francis Ponge. Son analyse donne ainsi à l’art poétique une responsabilité rarement mise en valeur (...) par rapport au réel : un rapport à la fois d’intimité et de proximité. (shrink)

The traditional concern of the academic literature on the ethics of humor is to determine whether ethical considerations influence comic amusement or, in other words, judge the impact of ethics over aesthetics. For some, ethically questionable dimensions bear no implication for the effectiveness of jokes; for others, they do, but this group disagrees on whether ethical problems make jokes less or more funny. This article attempts an alternative approach and explores the occurrences in which the aesthetic reaction to humor reveals (...) a more profound ethical commitment. It asks: What are the conditions under which laughter resulting from comic amusement reflects the moral stance of an individual? Or, more simply: Can one judge a person's character based on what this person is laughing at? The article starts by showing how humor can legitimately be taken as representative of the individual spirit, continues by identifying the subsection of humor that can offer an affirmative answer to the posed questions, highlights the power dynamics at play within this subsection of humor to justify its characterization as “fascist,” and concludes by offering guidance on identifying fascist laughter. (shrink)

Veterinary oaths are public declarations sworn by veterinarians, usually when they enter the profession. As such, they may reflect professional and social concerns. Analysis of contemporary veterinary oaths may therefore reveal their ethical foundations. The objective of this article is to contextualize the ethical content of contemporary oaths, in terms of the origin and development of veterinary medicine and wider societal changes such as the intensification of farming and the rise of animal welfare. This informs a comparison of oaths from (...) the United States, Canada, the United Kingdom, and Brazil. This analysis suggests some ways in which the oaths might be developed to better reflect contemporary societal values. (shrink)

If we return to the experiences of our youth, we perceive what had the power to awaken our curiosity and ambitions*. The non-conformism of the Surrealists was fostered by Romantic sources and every conceivable symbolism; even if in a roundabout manner, it was through them that the names of Klee and Kandinsky were first heard. The world of the marvellous, the only one decreed worthy of attention, opened out onto painting. The moderns of the group: Dali, Tanguy, Masson, received first (...) prize for poetic adventure, but they harked back to certain selected precursors—rightly or wrongly—for the same gifts that they had themselves: Uccello, Bosch, Dürer, Blake, and Gustave Moreau. And indeed, by retaining only the unexpected, the fantastic, and (often indulgently) the scandalous, a taste was maintained for emotional shock and association, as exemplified by the sustained style of André Breton, and the more supple prose of Aragon. (shrink)

Nietzsche foi um dos pensadores que mais intensamente dedicou-se ao estudo e interpretação da tragédia, considerada não somente como gênero artístico mas como uma visão-de-mundo. Em uma época de seu percurso intelectual marcada pelos estudos filológicos e pela profunda influência de Schopenhauer e Wagner, busca compreender a tragédia de Sófocles e Ésquilo como uma aliança entre Apolo e Dionísio, divindades gregas da arte. Nietzsche especula também sobre a ascensão de Sócrates e do platonismo, fenômeno tido como precursor do cristianismo e (...) de uma perspectiva existencial nas antípodas do trágico. A obra de Shakespeare, comentada por Nietzsche em alguns aforismos esparsos, oferece-nos uma oportunidade fecunda de refletir sobre o trágico sob uma perspectiva nietzschiana, o que realizamos com o auxílio de autores como Harold Bloom, Jan Kott, Leon Chestov e Rüdiger Safranski, dentre outros. Nosso objetivo é delinear algumas das formulações nietzschianas a respeito da tragédia e aclarar com exemplos retirados das obras de Shakespeare as razões que levaram o filósofo alemão a sustentar que o bardo inglês possui uma sabedoria ética superior àquela que caracteriza o socratismo. (shrink)

Die Medizin ist geprägt von Kontrasten und dialektischen Beziehungen: Spiritualität in der Spitzenmedizin, Heilen im Spannungsfeld von Kultur und Technologie, Medizin zwischen Liberalismus und Menschlichkeit usw. Dieser Band vereinigt Beiträge verschiedener Fachrichtungen, die dialektische Fragen und Themen im Rahmen der Medizin, des Gesundheitswesens und der philosophischen Auseinandersetzung mit dem Krankheitsgeschehen untersuchen. Dies betrifft einzelne Methoden wie Homöopathie, Anthroposophie, Chinesische Medizin, Neuraltherapie, Psychiatrie oder Chirurgie, aber auch unterschiedliche Betrachtungsweisen: Theologie, Politik, Gesundheitsrecht, Wissenschaftstheorie, Ethik und Literatur. Die Beiträge stammen aus der im (...) Wintersemester 2006/07 an der Universität Bern zu diesem Thema durchgeführten interdisziplinären Vortragsreihe. (shrink)

First Published in 1999. Routledge is an imprint of Taylor & Francis, an informa company.

IN the last decade deliberative democracy has developed rapidly from a “theoretical statement” into a “working theory.”1 Scholars and practitioners have launched numerous initiatives designed to put deliberative democracy into practice, ranging from deliberative polling to citizen summits.2 Some even advocate deliberation as a new “revolutionary now.”3 Deliberative democracy has also experienced the beginning of an empirical turn, making significant gains as an empirical (or positive) political science. This includes a small, but growing body of literature tackling the connection between (...) the normative standards of deliberation, how well they are met, and the empirical consequences of meeting them.4 This trend has, for instance, included the use of methods and frameworks borrowed from other fields, such as political and social psychology. Such studies suggest that cases approaching ideal deliberation are rare, but that group interaction sometimes works surprisingly well according to such ideals.5. (shrink)

In this article, the concept of inclusivity in the Old Testament is investigated and the theology of 'Otherness' is discussed broadly. Various authors discuss the 'Otherness' in biblical Israel. These views are critiqued and a conclusion is reached that an inclusive reading in the Old Testament, specifically of the known exclusive texts in the Hebrew Bible, is a possibility. To argue for inclusivity in the Old Testament, a view of hospitality is considered and a literary review of inclusive texts is (...) conducted, namely the Books of Ruth, Jonah, Ecclesiastes, Esther and some Deuterocanonical texts. (shrink)

In this study, the development of faith communities is investigated in different texts and contexts. The socio-religious understanding of various communities, from the time of the Old Testament, to today, has the potential to provide an understanding of ecclesiology and perceptions about what ‘church’ entails. In this study it is not suggested that there is one ideal faith community, nor can the approach of one faith community be adopted by another community. Every community exists within a certain socio-historical context and (...) must be understood as functioning within that framework. Yet it is possible to learn from history by reinterpreting key elements in new contexts. (shrink)

Moral reasoning typically informs environmental decision-making by measuring the possible outcomes of policies or actions in light of a preferred ethical theory. This method is subject to many problems. Environmental pragmatism tries to overcome them, but it suffers also from some pitfalls. This paper proposes a new method of environmental pragmatism that avoids the problems of both the traditional method of environmental moral reasoning and of the general versions of environmental pragmatism. We call it ‘justificatory moral pluralism’ – it develops (...) the intuition that normative ethical theories need not be mutually exclusive. This leaves room for important forms of pluralist environmental ethics that do not require a once-and-for-all prior commitment to an ethical theory when deciding about policies or courses of action related to the protection of the environment. Justificatory moral pluralism offers a viable solution to the recurrent conflicts between efficient environmental decisions and the need for moral reasoning. (shrink)